Fracas d'Actes

Fragments d'un dialogue amoureux

Intention

« Passé le premier aveu, je t’aime ne veut plus rien dire. »

Et avant ? Et après ? Et alors ?

La machinerie de l’amour peut se mettre en marche.

1597, 2008, 1666, 1920, 1887... Elle et Lui. Lui et Elle. Eux deux. Peu importe l’équation, ils sonttraversés par un sentiment, et... des langages... D’aujourd’hui, d’autrefois, et d’ailleurs.

Violences, non-dits, redites, obsessions, répétitions, démons, et tant d’autres.

De siècle en siècle, de dialogue en soliloque, d’un silence à l’autre, ils changent de langagecomme ils changent de peau.

Ils échafaudent et dévoilent ensemble la mécanique de l’amour, infinie.

Fracas de tragédies quotidiennes et de poésie.

Fracas d’une histoire universelle et unique.

La communauté d’amoureux s’y reconnaîtra à loisir, par ici ou par là...

La création de cette pièce tient dans un idéal partagé par les artistes de la troupe : raconter une histoire universelle et unique.
Réunir dans un même spectacle différentes scènes de langage empruntées au répertoire théâtral classique et contemporain.
La forme fragmentaire de la pièce coïncide avec l’histoire racontée : l’histoire discontinue, fluctuante, inépuisable de la relation humaine dite « enamourée ». Inépuisable mais saisissable à travers ses contorsions, son désordre, ses accidents et ses fracas.

Chacun peut s’y reconnaître, chacun peut poursuivre le dialogue entamé ou le reconstruire, et créer ainsi une «communauté d’amoureux».
Des fracas d’actes de grands auteurs se succèdent donc, et s’entremêlent, laissant apparaître la pluralité du langage et la question de son rapport avec l’instinct et le sentiment.

Pour structurer l’adaptation des extraits et leur imbrication, le principe des poupées russes a donc guidé le travail : il n’est pas question de réaliser un «patchwork» décousu, mais un Tout cohérent dans lequel chaque scène de langage ne prend son ampleur que grâce à celle qui la précède et à celle qui la suit.
Les scènes se développent simultanément et alternativement à travers la pièce, laissant apparaître au-delà de leur entrelacement et de leur diversité, l’universalité du langage amoureux.

Les auteurs du spectacle : Brecht, Platon, Ovide, Tchekhov, Brel, Genet, Sarraute, Ovide, Molière, Dubas, Pinter, T. Bernhard, Shakespeare, Verdi, A. Kechiche, Claudel, Rilke, M. Dubas, Roland Barthes, Cioran, Ponge.